Zoom sur… la table ronde ESIEE « Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E »

Publié le 29 janvier 2016

Jeudi dernier, l'ESIEE ouvrait ses portes à 350 collégien-ne-s et lycéen-ne-s pour leur parler des études et métiers d'ingénieur-e-s, avec un message tout particulier à destination des jeunes filles pour les inciter à se lancer dans ces voies riches en opportunités.

Retour sur cette table ronde fascinante et les femmes ingénieures qui se sont déplacées pour témoigner…

Table ronde ESIEE Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E 2016

L'ingénierie, une voie attrayante pour les femmes

Les chiffres de l'ESIEE sont plus qu'encourageants, 100% des jeunes femmes ont trouvé un emploi moins de 6 mois après leur sortie de l'école, 71% sont même recrutées avant l'obtention de leur diplôme, et pratiquement toutes en CDI !

Autre bonne nouvelle pour les femmes, de nombreuses entreprises s'attèlent à améliorer la mixité au sein de leurs équipes. « A compétences égales, on préfère recruter des femmes car elles sont encore sous-représentées », affirme Claire LOUP, recruteuse pour Orange. « Les managers eux-mêmes vont préférer les profils féminins. Les femmes abordent les problèmes d'une façon différente et ces nouveaux points de vues, complémentaires au reste de l'équipe, améliorent son efficacité ».

Ingénieure, un métier passionnant

« Etre ingénieur-e, c'est construire le monde qui vous entoure. » — Claire Loup, Orange

S'il y a bien un point sur lequel toutes les participantes de la table ronde sont d'accord, c'est celui-ci.  Lorsqu'on leur demande ce qu'elles préfèrent dans leurs métiers, elles sont intarissables.

 « Moi ce que je préfère, c'est le changement, que ce soit au niveau du domaine ou des défis à relever », répond Sandrine, ingénieure dans le domaine énergétique chez Sopra Steria. Sa collègue, Amélie, acquiesce « C'est le fait de savoir que je ne ferai pas la même chose toute ma vie, que je peux changer à tout moment. Il n'est pas obligatoire de se limiter à des postes purement scientifiques tout au long de sa carrière, il est tout à fait possible d'intégrer d'autres services de l'entreprise ».

Plusieurs d'entre elles soulignent les opportunités d'expatriation qui peuvent se présenter au cours de leur carrière. Petit conseil aux futur-e-s ingénieur-e-s, ne mettez pas l'anglais de côté sous prétexte que c'est une matière littéraire ! Cela peut vous ouvrir de nombreuses portes.
Ça a été le cas pour Hélène, ingénieure chez Thalès en télécommunications numériques. Parlant bien l'anglais, c'est elle qui, au sein de son équipe, participe aux conférences internationales, ce qui lui a permis de rencontrer des experts du monde entier dans sa spécialité !

Des cursus variés : il y en a pour tous les goûts, même pour ceux qui ne sont pas forts en maths…

Table ronde ESIEE Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E 2016Il existe de nombreuses voies pour devenir ingénieur-e, ce que l'on peut constater en comparant les profils des intervenantes de la table ronde. Amélie, par exemple, a opté pour un cursus universitaire, y étudiant la physique avant de se lancer dans un doctorat de recherche en spacio-chimie.

Camille, en revanche, a préféré intégrer une école d'ingénierie car elle ne se sentait pas assez autonome pour étudier à la fac. L'école d'ingénierie a été pour elle une révélation : « Je m'y suis éclatée ! Et cela m'a permis de découvrir l'industrie de la Défense que j'affectionne particulièrement. » Diplômée de l'ESIEE, elle travaille aujourd'hui chez Airbus. Pourtant, rappelle-t-elle, ses notes en maths n'étaient pas toujours au top. « Le plus important c'est de savoir ce que vous voulez et de vous donner les moyens d'y arriver. »

Vous ne savez pas ce que vous voulez faire plus tard ? Ce n'est pas un problème non plus. C'est même l'une des raisons pour lesquelles Hélène s'est dirigée vers l'ingénierie : « Ce qui m'a plus dans ce secteur, c'est la variété de choix de spécialités et surtout le fait qu'on peut en choisir une très tard. Il est aussi possible de faire de l'alternance, ce qui permet de voir au plus tôt si un métier ou un domaine nous plait vraiment et de corriger le tir si ce n'est pas le cas. »

En matière d'orientation, n'écoutez pas inconditionnellement votre entourage…

De nombreux préjugés persistent sur le métier d'ingénieur-e, dissuadant de nombreuses jeunes filles à se diriger vers ces filières. Plutôt encouragées à se diriger vers les domaines de la médecine ou de la biologie, seulement 10% intègrent une école d'ingénieur-e-s sur les 50% qui sont en terminale S !

L'entourage joue un rôle primordial dans les choix d'orientation des jeunes filles, à commencer par les parents et professeurs.

Camille se rappelle que pour intégrer son école, il fallait obtenir une lettre de recommandation d'un professeur. Elle a d'abord choisi son professeur de physique, puisqu'elle excellait dans sa matière, mais il a remis son choix en question pensant que ce serait trop difficile pour elle. « Paradoxalement, ma prof de maths m'a vraiment encouragée alors que je me vautrais dans cette matière en terminale… »

Table ronde ESIEE Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E 2016Hélène met en garde contre les stéréotypes qui influencent dès l'enfance : « Quand on va au supermarché à Noël, il y a un rayon rose plein de poupées pour les filles, et un rayon bleu avec des voitures et des Lego pour les garçons. Ce n'est pas un choix des enfants, on leur impose ça ! Moi, je préférais jouer avec des jouets de construction, et mon père étant ingénieur, il m'a fait suivre toutes les évolutions d'internet durant mon enfance. J'ai eu de la chance. »

…et méfiez-vous des idées reçues !

D'autres stéréotypes affectent le métier d'ingénieur-e : « Les ingénieurs ne sont pas tous des geeks ou des asociaux, loin de là », remarque Sandrine.

« Et ce n'est pas parce qu'on est ingénieures que l'on travaille 15h par jour et que l'on n'a pas de vie à côté ». Beaucoup disposent même d'une grande souplesse au niveau des horaires, ce qui permet de s'adapter aux contraintes de la vie personnelle.

 

Table ronde « Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E », à l'ESIEE
Participantes :
Odile Florimond, Groupe THALES
Hélène Diakhate, Groupe THALES
Camille Henriot, Airbus Group
Claire Loup, Orange
Amélie Pernet, Sopra Steria
Sandrine Maya, Sopra Steria
Daphné Iannarelli, élève ingénieure ESIEE Paris

» Pour plus d'informations sur la table ronde "Et Si Ingénieur s'Ecrivait avec un E", rendez-vous sur le site de l'ESIEE.
» Si vous aussi souhaitez participer à une table ronde ou y inscrire vos élèves, consultez la page de votre région.

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ESIEE Paris

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