Témoignage de Marion, pilote de chasse et marraine Elles Bougent

Publié le 8 septembre 2017

Lors du rassemblement des femmes de l'air au Breuil dans le Loir-et-Cher, nous avons rencontré Marion, qui est pilote de chasse dans l'armée de l'air sur la base 705 de Tours et marraine dans l'association Elles Bougent depuis plusieurs années ! Voici son interview.

Rencontre avec Marion, pilote de chasse et marraine Elles Bougent

Quel est ton métier ? Comment l'as-tu choisi ?

Je suis pilote de chasse dans l'armée de l'air. Mon père m'a offert un baptême de l'air lorsque j'avais 14 ans. Cela m'a donné envie de voler. Je me suis orientée vers l'aviation de chasse car c'est un métier très complexe qui offre un beau challenge. J'étais également attirée par l'idée d'exercer un métier au service de la société dans laquelle je vis.

Quelles études as-tu fait et comment as-tu choisi ton orientation ?

J'ai intégré l'armée de l'air juste après le baccalauréat. Cela me permettait d'avoir une carrière courte et ainsi de pouvoir partir dans le civil à l'issue de mon engagement.

Comment as-tu connu l'association Elles Bougent ?

L'association Elles bougent en Meurthe-et-Moselle, où j'étais stationnée jusqu'à l'année dernière, organise une journée à l'attention des lycéennes en partenariat avec Polytech Nancy et la base aérienne 133 (cliquez ici pour en savoir plus). En 2016 et 2017, j'ai été contactée pour participer aux tables rondes et discussions avec les lycéennes.

Qu'est ce qui te motive pour être marraine ?

Communiquer sur ce que l'on fait permet de lutter contre les déterminismes sociaux et de genre. Je trouve qu'en France nous avons du mal à faire preuve d'audace, à prendre des risques et à appréhender l'échec. J'ai été contactée par l'association car j'exerce un métier très sélectif qui est choisi par peu de femmes. Mais je préfère parler de mes échecs, de ce qu'ils m'ont appris et de la façon dont ils m'ont permis de réussir d'autres projets ou d'apprendre quels sont mes points forts et mes points faibles.

Quelles sont tes précédentes expériences avec l'association ? As-tu une anecdote à nous donner ?

La journée Emilie du Châtelet présente l'intérêt de proposer aux lycéens et lycéennes de s'engager dans une démarche volontaire de réflexion sur l'égalité homme femme à travers la rédaction de textes ou la réalisation d'un film sur un thème donné. Des tables rondes sont ensuite organisées entre les femmes présentes et les élèves. Les élèves sont ainsi actifs. Toutes les intervenantes me semble avoir en commun qu'elles suivent leur instinct et leurs envies sans trop se poser la question de savoir si cela est légitime selon des critères de genre. Cela ne se fait pas sans difficulté car certains ont encore du mal à abandonner une place qu'ils considèrent parfois comme leur étant réservée. Nous vivons également dans une société où les femmes de ma génération sont majoritairement en charge des tâches relatives aux enfants, qui nécessitent souvent une disponibilité importante. Cependant, les choses évoluent. Mais à l'échelle individuelle, je reste persuadée qu'il faut suivre les objectifs que l'on se fixe, quelque soit son genre.

Nous remercions Marion pour son implication au sein de la délégation régionale Elles Bougent en Centre-Val-de-Loire.

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POLYTECH NANCY (ex-ESSTIN)