Rapport Gender Scan Ingénieurs 2025 : un recul préoccupant de la part des femmes dans les formations d’ingénierie

Publié le 20 mars 2025

Rapport Gender Scan Ingénieurs 2025 : un recul préoccupant de la part des femmes dans les formations d’ingénierie

Rapport Gender Scan Ingénieurs 2025 : un recul préoccupant de la part des femmes dans les formations d'ingénierie

Une dynamique de régression dans les niveaux de formation avancés

Le rapport Gender Scan Ingénieurs 2025 révèle une tendance inquiétante : la proportion de femmes diplômées en ingénierie en France est en recul, notamment aux niveaux master et doctorat. Cette évolution négative s'accompagne d'un renforcement des biais sexistes subis par les étudiantes, illustrant une réalité persistante qui freine leur accès aux carrières scientifiques.

Ces résultats font écho à ceux de l'enquête Elles bougent x OpinionWay 2024, qui mettait déjà en évidence l'impact des stéréotypes de genre sur les parcours scolaires et professionnels des jeunes filles.

Des constats chiffrés préoccupants

Plusieurs données marquantes issues du rapport viennent souligner cette tendance :

  • La part des femmes diplômées d'écoles d'ingénieurs en France a diminué entre 2013 et 2021.

  • Si la féminisation progresse dans les cycles courts des filières numériques, elle recule dans les formations longues, souvent plus valorisées.

  • Près de 40 % des étudiantes indiquent avoir été découragées de poursuivre des études scientifiques, souvent par leur entourage proche ou par des enseignants.

  • Les biais sexistes persistent de manière alarmante : nombre d'étudiantes diplômées en sciences continuent d'entendre qu'elles seraient « moins bonnes en mathématiques » ou « pas faites pour l'ingénierie ».

Ces constats sont confirmés par notre propre enquête : 82 % des répondantes déclarent avoir été confrontées à des stéréotypes de genre au cours de leur formation ou parcours professionnel.

Par ailleurs, selon l'étude TIMMS 2023, les inégalités de genre en mathématiques commencent dès l'école primaire, dès le CP, signe que ces biais sont précoces et profonds.

Un enjeu éducatif, économique et social majeur

Ces données illustrent une dynamique de fond qui, si elle n'est pas corrigée, risque de pérenniser l'exclusion partielle des femmes des métiers scientifiques, techniques, numériques et d'ingénierie. À l'heure où ces secteurs sont stratégiques pour l'avenir économique, technologique et environnemental de notre pays, une telle inégalité est inacceptable.

Notre action : déconstruire les stéréotypes et ouvrir le champ des possibles

Face à cette situation, Elles bougent agit à tous les niveaux.
Dès le plus jeune âge, notre programme « Elles bougent en primaire » permet d'intervenir directement dans les écoles pour sensibiliser les enfants à la diversité des métiers et lutter contre les stéréotypes précoces.

Tout au long du parcours scolaire, nous mobilisons notre réseau de 15 000 marraines pour faire découvrir les carrières scientifiques aux jeunes filles, dans les collèges, lycées, établissements d'enseignement supérieur et lors d'événements dédiés.

Agir ensemble pour une transformation durable

Construire une véritable mixité dans les filières scientifiques exige une mobilisation collective. Entreprises, institutions éducatives, associations et pouvoirs publics doivent conjuguer leurs efforts pour faire évoluer les politiques, les pratiques et les représentations.

Elles bougent se tient pleinement engagée dans ce combat pour l'égalité, aux côtés de ses partenaires.